International Société

 La guerre n’est jamais la solution, la Paix est le chemin

 

Les USA laissent l’Afghanistan totalement déstructuré et le pouvoir quasiment entre les mains de ceux qu’ils entendaient combattre. Par contre, les logiques de guerre et de militarisation du monde ont conduit à la mort de 800 000 personnes en Irak, à la destruction d’un pays et à l’extension de la guerre à tout le Moyen-Orient. La logique de guerre appliquée à la Libye n’a rien résolu et a conduit à l’extension de la guerre dans toute la région subsaharienne.

Alors que les problèmes actuels auxquels le monde entier est confronté nécessitent que toute l’humanité se mette à travailler ensemble sur des solutions humaines pour faire face à la crise économique et sociale, sanitaire et climatique, il faut clairement établir le diagnostic : la guerre n’est jamais la solution, elle aggrave tous les problèmes.

Il faut s’attaquer avec force à toutes les logiques de militarisation du monde et des relations internationales, aux logiques de guerre, au développement d’une culture de guerre. Car ce ne sont pas seulement les 2000 milliards de dollars qui sont gaspillés en une année pour les dépenses militaires mondiales, c’est également une grande partie des ressources de l’humanité, en termes d’intelligence collective, de ressources scientifiques, financières, technologiques, qui est détournée vers des objectifs de destruction au lieu de contribuer à la sécurité humaine à travers, par exemple, la réalisation concrète des droits humains et des objectifs du développement durable.

L’analyse des événements historiques depuis une quarantaine d’années confirme la nécessité de lutter pour que l’humanité tourne le dos aux logiques de puissance et de force. Il est plus que temps de mettre en place des logiques de coopération, de résolution des conflits par le dialogue dans le respect de la Charte des Nations unies et de revaloriser les outils diplomatiques, scientifiques, économiques à notre disposition pour construire la paix, comme nous y incitent les résolutions de l’ONU sur la culture de la paix et les objectifs du développement durable.

Nous savons, nous connaissons le régime des Talibans, et nous demandons : la vie et la liberté pour les Afghanes, l’ouverture de nos frontières et l’accueil inconditionnel de nos sœurs et de leurs familles. Face au danger absolu du viol, de la soumission et de la mort, il n’y a pas d’autre choix que d’offrir l’asile sans conditions. Notre pays a préféré financer des soldat·es, des armes et une occupation, plutôt que des initiatives de développement des droits humains et l’accueil ici des personnes en exil.
Voilà comment, en dépit des droits humains, l’Europe et la France, si fières de leurs valeurs démocratiques, considèrent ces femmes qui viennent vers nous, précisément parce qu’elles y croient, chercher refuge pour leurs familles, leur liberté et leurs projets de vie.

Un « flux migratoire » ? NON !

Ces femmes rêvent d’un avenir pour elles et pour leurs petites filles qui rêvent de bancs d’école. Ne voyons pas un flux mais un afflux d’espoir. Aux Talibans et à leur violence, nous exigeons que l’on oppose les seules armes qui vaillent, celles que certain·es appellent « valeurs de la République », c’est la devise : « Liberté, égalité, fraternité. »

Alors oui à l’accueil en urgence absolue des femmes afghanes, de leurs proches et des personnes des minorités de genre et d’orientation sexuelle et oui à l’assouplissement immédiat des conditions nécessaires au regroupement familial, et pour la suspension immédiate des accords de Dublin.