22 avril 2024 : journée de la Terre
En 2018, le GIEC soulignait que limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C constituait un défi inédit.
Cinq ans plus tard, ce défi a pris encore plus d’ampleur du fait de l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre. La cadence et l’envergure des mesures prises jusqu’ici ne sont pas suffisantes. Ce réchauffement se traduit par une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.
Une intensification des vagues de chaleur, des précipitations abondantes et d’autres phénomènes augmentent encore les risques pour la santé humaine et les écosystèmes. Partout, des personnes meurent par suite de chaleurs extrêmes. Selon les projections actuelles, l’insécurité alimentaire et l’insécurité de l’approvisionnement en eau s’accroîtront à mesure que la planète se réchauffera. Lorsque ces risques se conjuguent avec d’autres circonstances, telles que des pandémies ou des conflits, ils deviennent encore plus difficiles à gérer.
40 millions d’enfants privés d’éducation chaque année à cause de la crise climatique.
Trop d’eau, ou pas assez : dans les deux cas, ce sont les enfants qui finissent noyés... sous le travail. Le temps que les enfants auraient dû passer en classe, ils l’utilisent pour travailler.
En Afrique de l’Ouest, le Nigeria représente le pays le plus peuplé, avec plus de 219 millions d’habitants recensés. Avant les inondations d’août 2022, le pays comptait déjà environ 18,5 millions d’enfants non scolarisés, et près d’un millier d’enfants ont cessé d’aller à l’école. Le travail des enfants précède la faim, le mariage précoce et le recrutement dans des groupes armés.
Pendant ce temps, en Afrique de l’Est, la situation climatique inverse produit finalement le même résultat.
Alors que près de 2 millions d’enfants étaient déjà déscolarisés dans les régions arides et semi-arides du Kenya selon l’ONU, un million et demi supplémentaire pourrait venir s’ajouter à cause d’une sécheresse catastrophique.
Près de la moitié de la population mondiale vit dans des régions extrêmement vulnérables au changement climatique. Au cours de la dernière décennie, les décès dus à des inondations, des sécheresses et des tempêtes ont été 15 fois plus nombreux dans les régions très vulnérables.
Nous devons renforcer de toute urgence les mesures d’adaptation au changement climatique pour qu’elles puissent enfin répondre aux besoins.
Pour cela, il faut considérablement augmenter les énergies renouvelables dans le mix énergétique en développant des filières industrielles capables de créer des emplois qualifiés sur le territoire et constituer un pôle public intégrant l’ensemble de ma filière énergétique.