« Feuille de route » du gouvernement Macron/Borne : un nouveau coup porté à la population, actif·ves et retraité·es…
Le résultat des législatives n’a rien changé sur le plan des réformes drastiques imposées par le gouvernement.
Dans le domaine de la Santé
La mise en place du gouvernement Élisabeth Borne a vu arriver un nouveau ministre de la santé : François Braun, médecin et patron du premier syndicat des urgentistes. Celui-ci va appliquer une politique libérale à la crise de l’hôpital. Le nouveau ministre est clairement du côté de la direction et non de celui de l’hôpital public, et des gouvernant·es plutôt que celui des soignant·es et patient·es. Celui-ci veut mettre en place une régulation des services des urgences via un appel par le 15, sous prétexte qu’il y aurait des engorgements par le passage obligatoire de soins de « bobologies » de certain·es patient·es. C’est une entrave à l’accès aux soins universels du service public hospitalier.
Pouvoir d’achat, salaires, pensions
L’exécutif a mis en place des aides et des mécanismes d’indexation pour limiter la perte du pouvoir d’achat des ménages. Elles sont nettement insuffisantes.
La première ministre assurait en préparant avec la nouvelle Assemblée Nationale le Projet de Loi sur le pouvoir d’achat, que les Français·es ne se serreront pas « trop » la ceinture, en dépit d’une inflation à 7 % en 2022 !
Que contient ce projet de Loi ?
Une revalorisation de 4 % pour les pensions, minima sociaux, allocations de solidarité aux personnes âgées et aide au logement. Un « rattrapage » de 3,5 % pour le traitement des fonctionnaires. Même si il y a des mesures pour amortir la flambée des prix de l’énergie : gaz, électricité, carburants, prime (6000 €) pour l’acquisition d’un véhicule électrique, le compte n’y est pas…
Le gouvernement continue de refuser de revaloriser de façon significative le SMIC, les pensions de retraites : le soi-disant niveau maintenu des pensions est un gros mensonge. On constate une dégradation continue depuis plus de 30 ans, qui s’est aggravée depuis 2008. À l’instauration de la revalorisation sur la hausse des prix, les pensions étaient revalorisées au 1er janvier, dans le cadre de la Loi de finances. Les gouvernements successifs (Sarkozy, Hollande, Macron) n’ont cessé de décaler les dates de revalorisations, lésant encore plus actif·ves et retraité·es.
Parallèlement, les fortunes des milliardaires explosent : plus de 100 milliards en 2021/2022 pour Bernard Arnault, et plus de 200 milliards pour les 5 plus grandes fortunes de France. Pendant ce temps, la majorité des Français·es actif·ves et retraité·ves ont du mal à boucler les fins de mois. « Les français ne se serreront « pas trop » la ceinture » nous dit la première Ministre.
En conclusion, nous allons de nouveau nous mobiliser pour la rentrée. À commencer par la journée interpro et intergénérationnelle organisée par la confédération le 29 septembre. Cette journée sera déterminante. Il faudra une forte mobilisation pour se faire entendre.