Sport Syndiskate (SSK)

 Parole à ... Randja

 

Randja, secrétaire générale du Syndiskate (SSK)

Bonjour Randja, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis la secrétaire générale du Syndiskate (SSK), le syndicat des moniteurs et monitrices de skateboard qui vient de se monter en mars 2024.
Je ne suis pas nouvelle pour autant à la CGT, puisqu’en dehors du skateboard je suis également salariée d’une boîte de services numériques, et j’ai adhéré à son syndicat CGT en 2018. J’y suis aujourd’hui déléguée syndicale. Je porte également un mandat à la commission exécutive de l’UGICT-CGT.

Comment est né le projet de créer un syndicat des monitrices et moniteurs de skateboard ?

Les moniteurs et monitrices sont confronté·es à plusieurs difficultés : des conditions de travail porteuses de risques (pratique en extérieur, rythme soutenu, horaires décalés, encadrement de mineur·es, nombreux déplacements), des formes d’emploi précaires, la concurrence d’encadrant·es non diplômé·es ou non spécialistes de la discipline, une fédération sportive structurée autour du roller et non du skateboard. L’idée d’un syndicat est née de la volonté de s’organiser collectivement pour valoriser notre expertise sur notre discipline et obtenir de meilleures conditions de travail.

Quelles sont les raisons qui ont poussé votre syndicat à se confédérer ?

Nous avons fait le choix d’affilier le Syndiskate à la CGT car nous voulions pouvoir agir sur les conventions collectives de branche ainsi que sur les instances en charge des certifications sportives. Pour cela, il fallait nous affilier à une centrale syndicale. Étant déjà à la CGT, j’ai proposé l’affiliation à mes camarades. Ces dernier·es ont été convaincu·es, entre autres, par le fonctionnement démocratique, le principe : 1 syndiqué·e = 1 voix, l’autonomie du syndicat, l’exemple du SNAPEC, ainsi que par la grande réactivité dont la FERC a su faire preuve au moment des élections professionnelles à la Fédération française de Roller et Skateboard (FFRS).

La CGT a été la seule OS à se présenter à la négociation du PAP. Les camarades ont alors fait le choix de présenter une liste CGT dès le premier tour, ce qui leur a permis de gagner la représentativité. Ils et elles ont été élu·es au second tour. Cette première victoire, qui a eu lieu avant la création officielle du syndicat, a scellé la volonté d’affiliation CGT.

Quels sont vos activités et vos projets pour les mois qui viennent ?

Notre première bataille est celle de la formation. Nous voulons inscrire le principe d’une formatrice ou un formateur « skate » et d’une examinatrice ou un examinateur « skate » à tous les niveaux de certification skateboard.

Aujourd’hui, et du fait de l’histoire et du fonctionnement de la FFRS, nos certifications sont encore régulièrement conçues, animées et examinées par des professionnel·les issu·es d’autres sports. En conséquence, les stagiaires skateboard sont mis·es en échec par des formations et examens inadaptés, et les professionnel·les du skateboard perdent des opportunités de revenu en n’étant pas sollicité·es sur ces missions, bien qu’ayant les diplômes et l’expérience requis.