RetraitéE - continuité syndicale

 Disparition d’Alain Barbier, SG de l’UFR

 

C’est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons la disparition de notre ami et camarade Alain, survenue le 11 février.

Alain Barbier, lors de la 11ème conférence nationale de l’UFR, en 2016, tu as accepté courageusement la responsabilité de secrétaire général, poste resté vacant pendant plus de trois ans car il ne s’était trouvé personne pour succéder à Françoise Raffini (quatre camarades secrétaires assurant ensemble la tâche entre temps). Tu as alors décidé de mettre toute ta connaissance de la CGT, toute ta connaissance de l’histoire, singulièrement celle du mouvement ouvrier, au service de l’organisation des retraité·es de la FERC. Tu as ainsi donné toute sa place à notre UFR dans la FERC et la CGT dans son ensemble. Tu avais été réélu lors de la 12ème conférence nationale de septembre 2019.

Ce ne sera pas facile, mais il faudra bien te remplacer.

Salut Alain.

Alain était un grand militant, intellectuel, historien, solidaire, pacifique, engagé et insurgé permanent. Militant du travail, fervent défenseur des droits et libertés, engagé dans la défense et la promotion de la laïcité. Après avoir représenté la FERC auprès de la Libre pensée, il y a encore quelques mois, il écrivait et agissait contre les lois liberticides. Ardent défenseur de notre système des retraites et de la sécurité sociale il n’a eu de cesse de lutter contre la casse du travail et la succession des lois de démantèlement de l’enseignement supérieur.

Secrétaire général de son syndicat d’établissement, le SEPIDOP CGT, il a œuvré contre la rupture provoquée par la délocalisation du CNDP d’Île-de-France vers Chasseneuil-du-Poitou. Il a animé le long conflit social qui s’en est suivi (2002-2010) et accompagné nombre de collègues et camarades que la délocalisation allait laisser sur le bord du chemin. Son action pour mettre en mouvement les personnels du CNDP a permis de retarder le démantèlement et de sauvegarder les missions essentielles du CNDP au sein du nouveau réseau CANOPÉ qui lui a succédé.

Militant des droits humains fondamentaux et de la justice sociale, il prend une part active et déterminante en 2011 lors du conflit de l’ENS Ulm contre la précarité de l’emploi, les violences envers les personnels puis la répression du mouvement social et les mesures discriminatoires et disciplinaires tant contre le personnel que les étudiant·es. Il est au cœur de ce bras de fer, des 29 jours d’occupation et des mois de grève pour lutter contre les conditions de travail scandaleusement indécentes et indignes de 14 agent·es contractuels, personnels de cuisine et de ménage, qui enchaînaient les CDD d’un an renouvelable avec des salaires de misère, qui subissaient harcèlement moral, physique, propos homophobes et sexistes. Il a participé à tisser une belle solidarité entre étudiant·es, technicien·nes du CNRS et employé·es de maintenance. Alain a lutté sans relâche pour obtenir un protocole de sortie de crise avec la directrice de l’ENS d’abord puis un accord entre le syndicat et le secrétariat d’État chargé de la Fonction publique un accord pour la création de CDI ou la titularisation des personnels et l’abandon des poursuites pour l’ensemble des participant·es au mouvement.

Alain s’est aussi largement investi dans la direction nationale de l’Union nationale CGT FERC Sup en charge des questions de laïcité, protection sociale et précarité avec notamment la négociation du protocole de résorption de l’emploi Sauvadet et une participation assidue à son comité de suivi avec les camarades de l’UFSE CGT, dont il était un membre actif de la direction nationale au sein de la Commission exécutive.[…] Alain était aussi membre de la Commission exécutive de la Fédération de l’Éducation, la Recherche et la Culture où il nous rappelait régulièrement les principes de laïcité de la loi de 1905. […]
Merci camarade et pour toi, continuons le combat ! Hasta la victoria siempre !

NB : texte intégral