Education

 La FERC-CGT à l’université d’été d’ATTAC

 

Dans l’orientation votée lors de son dernier congrès et réaffirmée dans sa feuille de route du CNF de 2017, la FERC avait acté que « les mesures portées par [le] gouvernement rencontrent des résistances qui dépassent le cadre syndical. Des associations, mouvements et partis politiques participent aux mobilisations. En toute indépendance et dans le respect des prérogatives de chacun·e, la synergie de toutes ces forces, prêtes à faire barrage aux projets antisociaux du gouvernement, peut permettre d’élever le rapport de force et d’isoler idéologiquement le patronat ».

Afin de développer ce travail commun et suite à une décision de la Commission Exécutive Fédérale de juin dernier, une délégation de la FERC-CGT s’est rendue à l’université d’été d’ATTAC, qui se déroulait du 22 au 26 août à Grenoble. Fondée en 1998, ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne) est une association qui milite pour la justice sociale et environnementale et conteste le pouvoir pris par la finance sur les peuples et la nature. ATTAC a annoncé au total 2 000 participant·es à cette « Université d’été rebelle et solidaire des mouvements sociaux et citoyens ».

La FERC-CGT a co-organisé [1] une journée de formation intitulée « Face à l’école néolibérale, construire l’école de l’émancipation ».

Les débats ont été très riches. Plusieurs interrogations ont été soulevées. Face à la marchandisation grandissante de l’école comment penser, dans un cadre éducatif laïque, l’égalité d’accès aux savoirs que peut seul garantir le service public ? Quelle éducation au politique dans et par l’école peut permettre la formation de sujets et de travailleur·ses émancipés, de citoyen·nes éclairés à même de poser un regard critique sur le monde pour y agir et non le subir ?

Comment faire en sorte que les pédagogies mises en œuvre ne favorisent pas la reproduction des rapports et déterminismes sociaux, les inégalités de toutes sortes sur lesquelles s’arc-boutent les tenants du libéralisme pour asseoir leur domination ? Comment faire vivre la capacité de toutes et tous à apprendre et se transformer ?
Nous nous sommes particulièrement impliqués dans le débat sur les cursus scolaires. On sait le poids des « destins scolaires » définis et figés de façon parfois précoce dans le système éducatif actuel. Puisque nous posons comme valeur principielle le fait que toutes et tous les jeunes sont éducables, nous posons donc comme exigence que toutes et tous accèdent au plus haut niveau de connaissances et de savoirs.

Comment dans cette optique articuler savoirs classiques, technologiques et professionnels ? Puisque nous portons l’obligation scolaire à l’âge de 18 ans, comment mettre en place un lycée qui permette d’accéder à une culture polytechnique et laisse donc ouverts tous les possibles ? Un résumé des interventions et des débats de cette journée sera diffusé et mis en ligne sur le site fédéral ultérieurement. Nous avons porté l’idée de continuer ce travail unitaire.

La délégation de la FERC-CGT a également participé à des débats sur les restrictions de l’espace civique et à la régression démocratique, sur l’avenir des retraites (débat co-organisé par nos camarades de l’UFSE-CGT), sur la défense et les alternatives pour les services publics en lien avec la parution du rapport CAP2022 ou encore sur les migrations.

La FERC-CGT continuera à participer à ce type d’initiatives, non seulement car elles sont unitaires mais également car elles permettent de confronter nos idées à des « non-spécialistes » et donc de permettre leur diffusion encore plus large.


[1Formation co-organisée par la FERC-CGT, la Fondation Copernic, la FSU, la Revue Carnets Rouges, la Revue Dialogue, la Revue N’autre école (Question de classe(s)), la Revue regards croisés et Sud-Education-Solidaires