Vie fédérale

 Parole à ... Charlotte Vanbesien

 

Secrétaire générale adjointe de la FERC CGT

Quel est ton parcours professionnel et militant ?

J’ai passé une enfance rurale, voire paysanne, dans la Montagne Noire audoise. Pas de milieu militant, mais les débats autour des enjeux agricoles étaient bien présents. Je commence à militer en 2002 en arrivant à l’Université du Mirail à Toulouse pour étudier l’Histoire. C’est une fac très militante : à chaque rentrée un mouvement de protestation se met en place, avec en point d’orgue le mouvement social contre le CPE.

Je travaille en parallèle de mes études et me questionne sur mon adhésion à la CGT rapidement. À 22 ans, salariée dans un restaurant Mc Donald à Paris, je prends ma carte ! Je milite dans la fédération du Commerce quelques années (Mc Do, femme de chambre, nettoyage ...). Un mélange d’expériences professionnelles et militantes dans des secteurs du privé où les enjeux syndicaux sont forts !

Au bout de quelques années, les ménages commencent à me fatiguer et je trouve un poste d’AED dans un lycée de la banlieue de Bordeaux : c’est l’occasion pour moi de rencontrer les camarades de la CGT Educ’action et de m’investir dans l’activité militante AED. Je découvre les élèves de la Section d’Enseignement Professionnel et des collègues PLP : gros coup de cœur ! Je passe donc le concours de PLP Lettres-histoire et fais mon stage dans un Lycée du nord de la Gironde.

J’arrive comme titulaire dans le 93 où je réalise la gravité des discriminations subies dans les quartiers populaires.

C’est comme secrétaire académique de la CGT Educ’action Créteil que je vais participer à notre combat commun pour une école émancipatrice pendant deux mandats avec mes brillant·es et efficaces camarades de l’académie.

Pourquoi as-tu décidé de te syndiquer à la CGT ?

Mes années à la Fac ont été marquées par plusieurs mouvements étudiants dont le plus fameux contre le CPE. Les manifs et les AG sont l’occasion de rencontrer des syndiqué·es salarié·es. Logiquement, une fois que j’ai pu signer mon premier CDI (chez Mc Do), j’ai poussé la porte de l’UL CGT du 15° arrondissement. Décidée à lancer la grève générale dans tous les MC Do de France ! Cela n’a pas pris... J’ai alors toujours eu en tête de structurer l’activité syndicale pour donner envie aux salarié·es de s’organiser pour gagner.

Pourquoi et comment t’es-tu investie à la FERC ?

Lors de mon élection à la CEF, j’ai été marquée par la qualité des débats et les analyses très variées concernant la formation professionnelle. La découverte de notre activité internationale, par exemple à travers le travail de BDS, a constitué un réel enrichissement militant. Les réflexions sur le développement dans le privé ont fait écho avec ma formation militante au Commerce. Les mouvements sociaux des dernières années (loi travail, retraite...) ont été l’occasion de créer un collectif ALS FERC que j’ai le plaisir de co-animer. Le militantisme prend alors une dimension interpro et confédérale très concrète et très enthousiasmante, voire sportive !

Les camarades de la CEF m’ont fait l’honneur de me coopter au bureau fédéral il y a un an. J’ai pu alors m’impliquer de façon plus importante dans les dossiers et le fonctionnement de notre organisation.

Militante depuis plus de 16 ans à la CGT je suis persuadée que nous devons évoluer sur nos pratiques, notre ouverture au monde du travail pour convaincre les salarié·es de notre capacité à gagner. Les réflexions autour des questions environnementales,
féministes, d’ouverture à la jeunesse, aux nouveaux métiers et aux autres organisations me semblent pertinentes pour parvenir à massifier notre organisation.