Sport S2E2T

 Parole à ... Claude Bart

 

Nouveau secrétaire général de S2E2T (Syndicat National qui syndique les entraîneur·ses et éducateur·trices de tennis de table).

Peux-tu nous parler de ton parcours, comment as-tu croisé la CGT ?

J’ai 51 ans et je suis éducateur sportif professionnel de tennis de table depuis 27 ans. Je suis originaire d’une petite commune de Haute Loire. Dans ma vie professionnelle je me suis occupé de deux structures spécifiques de tennis de table. Celle de Niort (structures de 1500m2) avec 6 salarié·es, puis depuis 2014, le club de tennis de table de Joué-lès-Tours (structure de 1000m2) où nous sommes 6 salarié·es aussi.
J’ai croisé le syndicat lorsque j’ai été mis en difficulté par mes derniers dirigeant·es à Niort en 2014. J’ai alors demandé des conseils à un collègue intermittent du spectacle qui m’a très bien conseillé. Je me suis alors syndiqué à la CGT. J’ai toujours travaillé en milieu associatif et entouré de dirigeant·es d’univers différents, certain·es très militant·es pour la cause sportive (formation de jeunes, accès pour tou·tes...), d’autres ayant une gestion plus « chef·fe d’entreprise ».

En tout cas je pense que les causes dans l’éducation populaire se ressemblent et la professionnalisation dans le sport devient un paramètre à ne pas négliger. Je pense aussi que les dirigeant·es doivent être accompagnés. Le milieu associatif regroupe des petites structures et d’autres très importantes avec de nombreux financement publics. Ces financements doivent être mis et utilisés au bon endroit avec des projets associatifs forts.

Peux-tu nous parler de ton syndicat ? Quelles sont vos perspectives ?

Le premier militant reste Patrick Touseau, trésorier pour ce nouveau cycle. Au départ, nous sommes plusieurs éducateurs venus le rejoindre en mettant en place ce syndicat autour des entraîneur·ses de tennis de table. Personnellement j’étais seul à l’UL de Niort et à la demande de Vincent Aumoitte un collectif s’est créé. Actuellement nous sommes 22 éducateur·trices syndiqués. Nous ne pouvons que progresser (rire).

Notre but est de partager, de proposer et d’agir pour faire avancer le tennis de table ensemble. L’objectif est d’unir les professionnel·les du secteur afin :

  • d’échanger sur nos problématiques et sur des contenus dans les métiers.
  • D’être une force de proposition pour pérenniser et développer des emplois ou des carrières épanouissantes ; et d’être reconnu par notre Fédération sportive.
  • D’agir sur les formats des compétitions car ceux-ci de par leur durée et la fréquence ont des conséquences sur le temps de travail.

Avec le S2E2T nous construisons un syndicat de conseil et de soutien pour toutes les difficultés professionnelles (contrat de travail, classification, CCNS...).
Avec la CGT nous prônons un syndicat construit en proximité avec les salarié·es, une démarche démocratique pour mener notre activité et répondre aux besoins de tous et toutes.

Crise du Covid ? Enjeux et reprise ?

Les impacts de l’arrêt de la pratique ne sont pas les mêmes pour les associations « structurées » et celles composées de bénévoles. Dans le 1er cas les associations auront bénéficié des aides de l’État pour « subvenir » à leur trésorerie et retrouveront leurs professionnel·les en adaptant une politique sportive et tarifaire raisonnée. Mais pour l’ensemble des associations sportives, c’est tout un rouage associatif qu’il faudra retrouver au sein de l’environnement en termes de créneaux horaires, de lien social, etc.

Maintenant la différence se fera dans l’accueil des publics et surtout des offres que les associations proposeront. Il faudra s’adapter. Les instances fédérales ont leur rôle à jouer. Il en sera de même pour les pouvoirs publics et là ce sera une enveloppe à ouvrir… J’espère à destination des associations car l’associatif fait partie intégrante de nos valeurs.