Enseignement Supérieur et Recherche SNTRS CGT

 Parole à ... Magali Fasseu

 

Militante du SNTRS, membre de la Commission Exécutive Fédérale

D’où je viens et qui je suis !

J’ai effectué plusieurs emplois dans le secteur privé avant de rentrer dans le service public. En 1989, j’ai été recrutée sur un poste de technicienne contractuelle à l’Université Paris Diderot. J’ai ensuite réussi un concours de technicienne de recherche en 1992 et en 2002 celui d’assistante ingénieuse à l’Inserm.

En 2012, je suis promue au choix Ingénieur d’étude Classe Normale. Au sein de l’Inserm, j’ai travaillé dans divers laboratoires de recherche sur les maladies auto-immunes et les cirrhoses du foie associées à la consommation d’alcool.
Dès le début de ma carrière, j’ai été confrontée à la précarité des étudiant·es, du personnel de nos EPST et me suis également intéressés aux conditions de travail dans nos laboratoires.

A l’époque je n’étais pas encore syndiquée. Je me suis vite aperçue qu’une personne isolée ne peut se faire entendre. J’ai compris que j’avais besoin d’un lieu collectif où trouver les informations, échanger et mobiliser pour arriver à faire bouger les choses.

Pourquoi avoir choisi le SNTRS-CGT ?

En 2009 j’ai adhéré au Syndicat National des Travailleurs de la Recherche Scientifique CGT. Avant d’adhérer au syndicat, j’ai discuté avec un collègue et ami chercheur militant dans un syndicat des chercheur·ses (nul n’est parfait). Nos longues discussions m’ont permis petit à petit, de comprendre que j’avais des points communs avec la vision de la CGT au niveau de la société. J’ai pris contact avec une militante de très longue date de la section Inserm du SNTRS-CGT sur mon lieu de travail au CHU Bichat (Paris 18ème). Elle connaissait mon investissement dans une association au Mali et elle m’a proposé, en 2011, de faire partie de la liste du syndicat au Conseil d’Administration du Comité d’Action et d’Entraide Sociale de l’Inserm (CAES).

Sur l’impulsion du SNTRS-CGT, le CAES est devenu un acteur majeur de la politique social au bénéfice de l’ensemble des salarié·es de l’Inserm (titulaires et précaires). J’y suis depuis 3 mandats membre du bureau de l’association, responsable des aides financières, des voyages et de la trésorerie. Le travail au sein du CAES de l’Inserm a été l’occasion d’apprendre à travailler au contact d’autres syndicats, à gérer les débats dans des assemblées générales et porter la voie de notre syndicat.

Très vite, je me suis engagée pour représenter le syndicat dans différentes instances de l’Inserm comme le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ou les Commissions Scientifiques Spécialisées en charge de l’évaluation scientifique.
Au congrès du SNTRS-CGT en 2018, j’ai été élue à la Commission Exécutive nationale du syndicat et à son Bureau national. Cela me permet d’avoir une vue d’ensemble des problématiques de nos EPST et de coordonner nos actions. Lors du dernier congrès de la FERC, le SNTRS-CGT a proposé ma candidature au Bureau Fédéral de la FERC en remplacement de Jean Kister. Actuellement mon travail est partagé entre mon mandat électif au CAES et une décharge syndicale.

Comment je vois le travail d’un·e militant·e CGT ?

Depuis de nombreuses années, nos droits de salarié·es, nos conditions de travail ne cessent d’être attaqués et de se dégrader, sans parler de nos salaires et de nos retraites.

Dans les organismes de recherche, les attaques contre nos missions et notre statut se généralisent. La précarité devient le seul horizon pour nos jeunes collègues. J’ai un rôle d’information et de sensibilisation auprès de nos collègues pour les alerter sur les coups portés contre les travailleur·ses de la recherche scientifique, des services publics, et plus largement contre tous les travailleur·ses en France ou à l’étranger.

Le travail militant consiste à être présente de manière physique sur le terrain, dans les laboratoires, les services et d’être attentive et à l’écoute des doléances de nos collègues pour porter des revendications légitimes porteuses d’égalité et de nouveaux droits.

En intégrant le bureau fédéral de la FERC, je porterai les avis du SNTRS-CGT sur les problématiques plus larges rencontrées par nos EPST. J’espère pouvoir apporter ma connaissance du milieu de la recherche.

Mais le plus important encore est d’être en mesure de pouvoir travailler collectivement pour mobiliser nos collègues.