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 Communiqué - 11 février : journée internationale des femmes et filles de sciences

 

Chaque mois, la Fédération de l’Éducation, la Recherche et la Culture CGT s’associe à une journée internationale pour alerter sur les conditions de travail et de rémunération des femmes, mais aussi sur les questions d’éducation, de recherche, et de culture qui construisent les changements de société nécessaires à une véritable et réelle égalité entre les femmes et les hommes au travail.

Aujourd’hui dans le monde moins de 30 % des chercheur·ses dans le monde sont des femmes (Source ONESCO)

En France, l’état des lieux est le suivant : plafond de verre dans les branches de métiers scientifiques, inégalités salariales, la réforme du Bac qui accentue les choix genrés, la loi LPR défavorable aux femmes, et une invisibilisation des femmes de sciences.

Au CNRS, toutes disciplines confondues, le pourcentage moyen de chercheuses est de 35 %. Et, plus l’on s’élève dans la hiérarchie, plus ce pourcentage diminue. Dans l’enseignement supérieur, la proportion de femmes parmi les enseignant·es chercheur·ses chute avec seulement 27 % des professeuses d’université.

Sans parler des inégalités de salaires : dans l’ESR, en moyenne mensuel un homme enseignant-chercheur touche 3758 € et une femme 3370 € ; dans les entreprises, parmi les ingénieur·es, selon l’enquête menée en 2018 par l’IESF (Association des Ingénieurs Et Scientifiques de France), le salaire brut médian des femmes s’élève à 47 000 euros contre 60 000 euros pour les hommes (écart 22 %).

La LPR (Loi de programmation de la recherche 2021-2030) avec les nouvelles chaires de « professeur junior » et les mal nommés « CDI de mission scientifique » démotivent les jeunes femmes et précarisent davantage leurs carrières.

Marie Duru-Bellat, professeuse émérite en sociologie et spécialiste des questions d’éducation, s’inquiète des répercutions de la Réforme du Bac. « Dans l’ancien bac, les filles faisaient S parce qu’elles étaient de bonnes élèves, mais elles s’orientaient moins vers les sciences » dans le supérieur. « Aujourd’hui, poursuit la sociologue, on leur demande d’anticiper leur carrière professionnelle et l’on peut s’attendre à ce que leur choix soit encore plus genré ».

La FERC CGT dénonce le poids des stéréotypes qui conduisent les filles à s’autocensurer.

La FERC CGT dénonce « l’effet Matilda » (de l’historienne des sciences Margaret Rossiter), ce phénomène de déni ou de minimisation de la contribution des femmes scientifiques à la recherche.

La FERC CGT revendique la visibilisation des découvertes oubliées des femmes scientifiques et une restauration de l’Histoire pour des scientifiques comme la physicienne Lise Meitner, la biologiste Rosalind Franklin, l’astronome Jocelyn Bell, la généticienne Nettie Stevens, et la physicienne Marietta Blau.

La FERC- CGT rappelle :

  • qu’elle combat le système patriarcal, fondé sur une domination des hommes sur les femmes et toute forme de discrimination.
  • Qu’elle lutte pour l’égalité filles-garçons et dénonce les stéréotypes de genre.
  • Qu’elle défend l’accès des femmes aux postes de responsabilités dans tous les métiers et à tous les niveaux.
  • Qu’elle revendique l’égalité salariale et professionnelle.

Montreuil, le 10 février 2021