Dans la continuité des derniers FSM qui se sont déroulés à Dakar et à Tunis, le Forum Social Mondial vient de se tenir à Salvador de Bahia.

Cinq jours intenses, 19 axes thématiques, 100 caravanes, 1200 volontaires, 6 000 organisations et mouvements de la société civile et 80 mille personnes ont fait de la 13e édition du FSM 2018, un espace d’échange d’expériences, de débats, de manifestations, de rencontres à Salvador de Bahia, première capitale historique du Brésil.

Le FSM a réuni plus de 6 mille participant·es étrangers, des cinq continents et de 120 pays. Concernant le champ syndical français, outre la présence de camarades de la CGT, étaient présentes des délégations de la FSU et de la CFDT.

La FERC CGT, dans la continuité des FSM précédents, a envoyé une délégation de 2 camarades composée de Christel Poher de la CGT du Cnam et Philippe Legrand de la CGT Enseignement privé sous contrat avec l’État.

Le Territoire Social Mondial

Environ 7 sites à Salvador et région métropolitaine ont fait partie du « Territoire du FSM », avec la réalisation d’activités inscrites sur la programmation. Le principal lieu d’échanges était le campus de l’Université de Salvador d’Ondina (UFBA).

Activités du FSM 2018

Parmi les 2100 activités enregistrées, 2000 ont été réalisées selon 19 axes thématiques. Parmi les thèmes ayant le plus grand nombre d’activités enregistrées et réalisées figurent : le développement, la justice sociale et environnementale et les droits de l’homme, ainsi que ceux liés aux questions raciales telles que “Black Lives Matter” et “Un monde sans racisme, xénophobie et intolérance”.

Les voix des femmes et des féministes, des jeunes, des mouvements de défense de la démocratie, des peuples traditionnels (femmes autochtones et africaines), des mouvements noirs et de la lutte contre le racisme, des mouvements écologistes, du segment LGBTQI +, économie solidaire, des personnes handicapées, des artistes, se sont exprimés sur le rôle de l’Éducation et le combat pour qu’elle ne soit pas une marchandise, l’importance des syndicats pour l’émancipation des travailleur·ses.
à noter la rencontre avec la Présidente du Brésil Dilma Roussef, déchue de ses droits par un impeachment, et des échanges pour dénoncer la pratique non démocratique de cet empêchement. Après le forum l’ex-président Lula a été condamné à de la prison.

Lors de ce Forum, les représentant·es de la FERC ont participé à de nombreux ateliers et échanges, notamment sur les espaces tenus par les camarades des confédérations syndicales brésiliennes : l’un des temps forts ayant eu lieu lors d’un échange avec le député Bebeto Souza Galvao, membre du PSB/BA, parti socialiste Brésilien membre de la coalition au pouvoir pendant les 2 mandats de Lula et le premier mandat de Dilma Roussef.

Ce Forum a marqué la délégation par la présence d’une jeunesse nombreuse, féminine et féministe, engagée, enthousiaste, se battant pour qu’un autre monde soit possible.

Oui, il y a une autre alternative au libéralisme violent qu’on impose ou que l’on veut imposer partout sur la planète aux travailleuses et aux travailleurs.
Résister, c’est créer !
Résister, c’est transformer !
De cela, la CGT en général, sa Fédération de l’éducation, de la Recherche, et de la Culture en particulier, en sont convaincues !