International Communiqués

 Situation au Mexique

 

Les enseignant‐es mexicain‐es protestaient contre les réformes du système éducatif national qui modifie la manière dont le personnel enseignant est évalué et ils demandent l’abrogation d’une loi de privatisation de l’enseignement. Des milliers d’entre eux ont déjà été licenciés.

La dernière vague de manifestations dans la région d’Oaxaca a pris de l’ampleur après l’arrestation par les autorités de plusieurs dirigeants régionaux. Face à la mobilisation qui dure depuis des mois des enseignants du Mexique, le gouvernement a répondu par la répression et le massacre.

Le dimanche 19 juin les policiers fédéraux ont tiré contre les enseignants et contre les paysans indigènes et les parents dans plusieurs localités de cet État. La police a bloqué l’accès aux hôpitaux publics pour que les blessés n’aient pas d’accès aux soins.
Ces affrontements mortels ont fait huit morts et plus de cinquante blessés et ont donné lieu à une vingtaine d’arrestations. Plusieurs dirigeants de la CNTE, comme Nuñez, Villalobos et Madrigal sont incarcérés.

La FERC CGT, comme l’a fait récemment l’Internationale de l’Éducation (IE), réclame une enquête approfondie et exige que justice soit rendue aux victimes car « ce terrible abus de pouvoir ne peut demeurer impuni ». Elle soutient la communauté éducative et la société dans son ensemble qui réclament justice. La voix des enseignant‐es doit être entendue et écoutée et rien ne justifie la répression comme mode de résolution des conflits.
La FERC CGT dit « Halte aux assassinats, pour que les responsables de ce massacre soient poursuivis et châtiés ! » et exige la libération immédiate des emprisonnés !

5 juillet 2016