Société

 « J’veux du soleil » : la honte doit changer de camp !

 

Nous avons assisté à une avant-première du film sur les « gilets jaunes » en présence des deux réalisateurs. Sauf censure des salles et des médias, le film sortira en salle le 3 avril. Il montre de l’intérieur, comment ces gens si longtemps résignés, méprisés se mettent debout maintenant.

Ce film a été réalisé par Gilles Perret (L’insoumis, La sociale, Les jours heureux, Ma mondialisation) et François Ruffin (Merci patron), en 6 jours de tournage seulement, au travers d’un « road movie » sur les ronds-points de France en décembre 2018.
Ces cinéastes militants, n’en font pas moins une œuvre artistique (« un film d’amour » selon Ruffin) où l’on rit, pleure et réfléchit !

Un contre point du déversement d’infos sur les médias de masse visant à casser le mouvement. Ils nous montrent la diversité de la « France d’en bas » et la fraternité qui la réunit sur ces nouveaux lieux de vie que sont devenus les ronds-points.
Pour Ruffin : « Les pauvres se cachent pour souffrir. Et voilà que cette France invisible, se rendait visible, hyper visible, même la nuit avec des gilets fluorescents ». La honte doit changer de camp, ce sont les prédateurs (ceux qui se partagent près de 60 milliards de dividendes au même moment) qui devraient avoir honte.
Bien sûr la prouesse technique est réalisée entre tournage et montage express (bravo à Cécile Dubois), l’équipe compte sur nous acteur·trices du mouvement social, pour obtenir la diffusion du film dans les salles que nous fréquentons.

C’est une nouvelle bataille qui s’engage et les deux réalisateurs restent disponibles pour toute initiative militante.

Et Gilles Perret de faire sienne la phrase de Howard Zinn : « tant que les lapins n’auront pas d’historiens, l’histoire sera racontée par des chasseurs ».