Bilan du Forum syndical international des transitions écologiques et sociales
Le Forum Syndical International des Transitions Écologiques et Sociales, initié par et dans lequel la CGT et ses organisations ont joué un rôle central, s’est tenu du 14 juin au 19 juin. 19 ateliers la CGT et ses organisations ont joué un rôle central, s’est tenu du 14 juin au 19 juin. 19 ateliers se sont tenus, comptabilisant 8971 inscriptions et plusieurs milliers de connexions individuelles pour un total de plus de 30h de direct en 5 langues (français, anglais, espagnol, coréen et russe). Depuis les travaux préparatoires jusqu’aux débats publics de la semaine finale, ce sont environ 145 organisations (pour la plupart des syndicats), issues de plus de 50 pays et représentatives des 5 continents, qui se sont investies et sont intervenues dans cet évènement qui constitue en terme organisationnel l’équivalent d’un congrès syndical international.
Sa préparation, décidée par la direction confédérale en novembre dernier, est le fruit d’un long processus d’échanges avec les organisations de la CGT. En janvier, une réunion de travail entre l’espace international confédéral et une vingtaine de fédérations (et les nombreux échanges qui lui ont succédés) nous a permis d’esquisser les grandes lignes de ce qui est devenu le programme de l’évènement. Cette optique transverse, associant enjeux interprofessionnels et sectoriels sur les questions environnementales et sociales, est ce qui a par la suite guidé notre communication auprès de nos partenaires internationaux. Dans la même logique de co-construction, les propositions diverses d’ateliers et l’inscription de nombreuses organisations dans le processus soulignent l’enthousiasme que la démarche a suscité tout en donnant au programme une dimension internationale particulièrement riche.
L’originalité du processus a reposé sur la conduite des travaux préparatoires dans les mois qui ont précédé le Forum. Ils ont réclamé une implication et une charge de travail non-négligeables pour des syndicalistes, par ailleurs souvent engagés dans des luttes au niveau national. Mais ils ont permis un travail de fond réel sur les sujets abordés et assuré une cohérence globale tant aux débats qu’aux perspectives qu’ils ont ouverts.
L’assemblée plénière de clôture a été l’occasion pour nos camarades, dirigeant·es syndicaux d’organisations des 5 continents, d’insister sur quelques faits saillants qui ont émaillé la semaine et constituent des chantiers clés que le syndicalisme doit investir pour répondre à l’urgence sociale et environnementale. La nécessité d’aborder les indispensables transformations de la production sous un angle intersectoriel ; la construction d’alliances larges sur des objectifs clairs pour établir un rapport de force réel ; le caractère indissociable des luttes démocratiques et sociales, et les besoins de solidarité internationale qui en découlent ; la question de la place et du périmètre de la propriété publique ; et la dimension fondamentalement internationale de la lutte contre le changement climatique, en particulier dans la compréhension des divergences d’intérêts entre le Nord et le Sud global largement instrumentalisées et structurées par les entreprises multinationales.
Le matériel produit à l’issue de cette semaine, actes du Forum, synthèses écrites des ateliers et vidéos des débats, est en cours de préparation et sera mis à disposition des organisations CGT ainsi que de l’ensemble des participant·es. De nombreuses organisations nous ont fait part de leur volonté de poursuivre la démarche initiée, que ce soit en termes de mobilisation (notamment la Cop26 de Glasgow) ou d’approfondissement des discussions collectives et des propositions qui en découlent. Plus d’une cinquantaine nous ont déjà confirmé par écrit leur engagement à ratifier et à diffuser l’appel.